Si à la fin de années 10, la voiture autonome faisait beaucoup parler d’elle, il restait encore un long chemin à parcourir avant d’être les témoins blasés des nuées de véhicules qui, aujourd’hui, se conduisent seules, dans nos centres villes.

À cette époque, les limitations étaient  autant réglementaires que technologiques : chaque état devait commencer par adapter son code de la route ainsi que les autres appareils législatifs afin d’autoriser la circulation des véhicules autonomes sur son territoire… cette acclimatation législative devait en définitive prendre quelques années qui furent misent à profit par les constructeurs car, les véhicules autonomes, les prototypes de démonstration mis de côté, eurent  beaucoup à apprendre pour finalement être déclarées aptes à circuler de manière fluide, dans un environnement très mobile, avec d’autres éléments autonomes et particulièrement indisciplinés : les humains qu’ils soient piétons ou conducteurs de véhicule non-autonomes !

Pour mémoire, les véhicules robotiques trouvèrent d’abord leurs place sur nos autoroutes, avec une forme de circulation  plutôt étonnante, pour cette époque : ce furent les camions de fret rassemblés en « trains ». En effet, le législateur commença par imposer que les véhicules utilitaires dotés de systèmes de conduite autonome et circulant sur des voix express et autres autoroutes, qu’ils appartiennent ou non à la même compagnie, que ces camions, donc, roulent regroupés en convoi : chaque camion intégrant le convoi, à une place optimisée selon le temps que le véhicule reste au sein du train, en fonction de son point de départ et de sa destination…

Et en quelques années, au milieu des années 20, on vit, sur les réseaux autoroutiers, ces convois se constituer, se scinder, se déplacer de manière fluide, ces essaims optimisant automatiquement la circulation des biens aussi bien que celle des personnes qui, elles, circulaient encore dans des véhicules « inertes ».

On constatât des gains en termes aérodynamiques donc de consommation énergétiques, des gains en termes de sécurité pour les propriétaires du fret comme pour les autres usagers de la route, des gains en termes de logistiques une fois que les infrastructures multimodales furent adaptées, à proximité des noeuds autoroutiers et surtout des gains en termes de développement : un tel dispositif permit l’acquisition d’une expérience pratique particulièrement riche pour les systèmes autonomes en voient de développement qui mirent à profit le deep learning arrivé à maturité.

Ainsi s’ouvrir les portes de nos villes aux véhicules autonomes, par la cohabitation, pour l’acceptation du public, et l’apprentissage, pour une mise au point nourri par l’expérience…

24 janv. 2017