Si le cheval est le meilleur ami de l’homme, le chien reste son plus fidèle compagnon, les trottoirs de la capitale ne le savent que trop bien !

Pourtant le « salut » de nos semelles pourrait bien venir des nanotechnologies. Il n’est pas question ici de vanter une machinerie complexe et coûteuse. Sur le papier, cela semble simple, efficace et à la portée de tous : Les services de communication de la mairie de Paris viennent d’annoncer le développement et la prochaine commercialisation par ses services, d’une lingette nanotech « réductrice d’étron ». En quelques minutes il ne reste qu’une poussière qui sera biodégradée en quelques jours. En tout cas, elle ne résistera pas aux jets d’eau des robots nettoyeurs qui arpentent en permanence les trottoirs de la capitale.

Les nanotechnologies sont LA révolution du XXIe siècle, on ne cesse de nous le dire ! Jusqu’à ce jour, bien que le commun des mortels bénéficiait de ces nanotechs sans trop s’en rendre compte, dans son ordinateur, dans ses vêtements, ces médicaments… ces lingettes sont la première application nanotech à portée de main et d’œil : posez la lingette sur l’étron coupable et attendez. Au début il ne se passe pas grand chose. Mais, bientôt, il suffit d’un coup de vent ou d’une vibration opportune pour ce qui est devenu un fragile édifice s’effondre sur lui-même. De la lingette aussi bien que de l’étron, il ne reste qu’un petit tas de poussière. Donnez un coup de pied dedans, si vous le souhaitez !

Devant l’efficacité de cette modeste lingette, demeurent deux questions existentielles concernant cette révolution nanotech : Comment les nano éléments ont su que l’étron était digéré dans son ensemble, et comment ces mêmes nano éléments ont-ils su qu’il ne fallait pas digéré votre main ?

7 avr. 2007