En moins d’une décennie, le pétrole est devenu une valeur hautement stratégique. Masqué par la prolifération des piles à combustibles, personnes n’a prêté attention à un fait éloquent : la plupart des pays du monde ont arrêté la distribution d’essence à destination du grand public.

Ce changement de comportement et de consommation concernant le pétrole s’est fait en deux temps : tout d’abord par une augmentation extrême des prix à la pompe qui ont dirigés les consommateurs vers les nouvelles technologies vendues moins chères, puis une réduction discrète du nombre de pompes distribuant ces carburants : « il fallait faire de la place aux nouveaux circuits de distribution de l’hydrogène liquide ! ». Mais, il y avait bien autre chose derrière ces changements.

Malgré la fin de la Guerre froide, les pays occidentaux ont continué à investir des milliards d’euros dans leurs matériels militaires. Ces équipements, que l’on parle d’avions, hélicoptères, chars d’assaut ou tout simplement de véhicules tout terrains de type jeep, sont tous propulsés grâce à un dérivé du pétrole : essence, gas-oil, kérosène… C’est ainsi que, dans les états majors, il a été décidé que des réserves stratégiques seraient constituées pour tous ces engins qui n’ont pas encore vécu leur révolution Htech.

Pour les stratèges, passer à la pile à combustible, ne serait-ce que pour un char d’assaut, est une technologie trop peu fiable : les réservoir d’hydrogène, par exemple, sont incomparablement moins pratiques à entretenir que le réservoir de gas-oil, d’autant plus quand ils sont construits et remplis grâce à des nanoT . D’ailleurs, à proximité des hangars de maintenance, il n’est pas rare d’entendre : « Comment comparer les nouvelles technologies avec un bon vieux moteur diesel qui, lui, peut toujours être réparé avec une ficelle et un bout de chewing-gum en rase campagne ! »

Ainsi, même si on ne le voit plus, le pétrole et ses dernières gouttes ont trouvé un débouché : l’armée !

6 août 2007